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Patrimoine culturel

Projet Basilica

Un nouveau circuit de visite utilisant une mise en lumière « intelligente », l’aménagement de locaux associatifs : le projet Basilica devrait démarrer en 2024 à la basilique Saint-Seurin. Avec l’idée de créer à terme un pôle culturel et patrimonial dans ce qui est le tout premier site chrétien de Bordeaux

Basilica : un nom qu’on devrait beaucoup lire et entendre en 2024 à Bordeaux. Ce dossier, porté par l’association Les Amis de Saint-Seurin, vise à développer un triple projet dans la basilique de la place des Martyrs-de-la-Résistance : une maison de quartier, où l’on proposerait de l’aide aux devoirs, une initiation à l’informatique pour les personnes âgées, un atelier cuisine ou un ciné-club ; mais aussi un lieu destiné à la vie de la paroisse, à ses cérémonies et ses célébrations ; et enfin (surtout ?) des activités liées à l’art, la culture et le patrimoine.

Infographie “Sud Ouest”

Le projet Basilica vise à « faire entrer Saint-Seurin dans le XXIe siècle » en valorisant son patrimoine et en l’ouvrant à un public élargi, disent Les Amis de Saint-Seurin. « C’est un site qui a 2 000 ans d’histoire, puisqu’il accueillait déjà l’une des plus grandes nécropoles de Gaule au Ier siècle, et dont l’activité cultuelle est ininterrompue depuis 1 600 ans. Saint Seurin, le troisième évêque de Bordeaux, y a été enterré. Son mausolée se trouvait dans l’actuelle crypte. Il a très vite donné lieu à une grande dévotion, qui a notamment fait que les chemins de Compostelle y passent aujourd’hui. Cette basilique est le premier site chrétien de Bordeaux. Tout a commencé ici. »

Les porteurs du projet ont invité le maire, Pierre Hurmic, à découvrir la crypte de la basilique, où se trouvent l’ancien mausolée de saint Seurin et le tombeau supposé de saint Delphin, premier évêque de Bordeaux.

Les porteurs du projet ont invité le maire, Pierre Hurmic, à découvrir la crypte de la basilique, où se trouvent l’ancien mausolée de saint Seurin et le tombeau supposé de saint Delphin, premier évêque de Bordeaux.

Ch. L.

Permis de construire

D’où l’intérêt de la mise en lumière « intelligente » destinée à « révéler toute la richesse artistique de la basilique » : « Elle accompagnera les visites avec casques, les célébrations religieuses ou les concerts qui y seront proposés, en soulignant à différents moments les éléments remarquables de l’édifice : les albâtres, la chaire, la cathèdre, c’est-à-dire le siège de l’évêque… » Mais rien de comparable à ce que propose Luminiscence à la cathédrale Saint-André, indique-t-on. Ce parcours doit être mis en place courant 2024. Il utilisera des ampoules LED, « qui permettent de diviser la consommation d’énergie par 30. C’est à ce titre que la Région finance le chantier à 50 %. »

« Des artistes pourraient venir travailler sur place et rencontrer le public »

L’autre gros chantier de 2024, c’est le dépôt de trois permis de construire pour aménager tout l’arrière de la basilique, entre les rues de la Concorde, Saint-Étienne et Rodrigues-Pereire (voir l’infographie) afin d’y ouvrir des lieux de vie. « Il y a une vraie demande de la part des associations bordelaises. » Les Amis de Saint-Seurin aimeraient que les travaux démarrent courant 2025 pour s’achever en 2026. L’opération inclut des sondages dans l’ancien cloître, aujourd’hui en partie comblé par du remblai. Une gravure de 1866 indique en effet qu’en dessous, on doit trouver des bas-reliefs et un sarcophage. L’idée est donc de valoriser ce patrimoine, tout en revégétalisant le site. Soit 500 mètres carrés d’espaces verts pour 500 mètres carrés de bâti.

Le cloître de la basilique, tel qu’il existait encore en 1866…

Le cloître de la basilique, tel qu’il existait encore en 1866…

Amis de Saint-Seurin

…Et tel qu’il apparaît à la fin 2023, lors de la visite du maire.

…Et tel qu’il apparaît à la fin 2023, lors de la visite du maire.

Ch. L.

En parallèle, trois créations d’emplois sont envisagées pour l’accueil du public, la billetterie et la direction du projet. Et à terme, il est question de lancer des ateliers d’initiation à l’archéologie et à la valorisation du patrimoine : taille de la pierre, sculpture sur bois, peinture de vitraux… « Des artistes pourraient venir travailler sur place et rencontrer le public. » Il est aussi question de concerts et d’expositions d’intérêt national. « Pourquoi pas une biennale d’art sacré ? Il n’en existe que deux en France et aucune dans l’Ouest. »

Le projet prévoit de développer la végétalisation du site de la basilique.

Le projet prévoit de développer la végétalisation du site de la basilique.

Archives Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »

Tout cela représente un budget de 2,9 millions d’euros sur trois ans, dont 600 000 euros mobilisés dès maintenant pour la mise en place du parcours de visite et du plan lumières. La Région a déjà apporté 100 000 euros au titre du développement touristique. La Ville mettra-t-elle autant au pot ? « On a tout à gagner à valoriser ce site », a déclaré le maire Pierre Hurmic après s’être rendu sur place.

Financement participatif

Pour le reste, un quart ou un tiers du financement viendrait des visites, qui deviendraient payantes. « Nous misons sur 20 000 à 30 000 entrées par an, à un tarif plein de 8 ou 9 euros. Actuellement, on en est à 50 000 entrées en accès libre. » Des subventions pourraient aussi être versées au titre de la transition écologique, et un financement participatif est ouvert sur la page Helloasso de l’association des Amis de la basilique Saint-Seurin.

SudOuest – dec 2023

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