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Eglise Saint-Bruno

Un peu d'Histoire

L’église Saint-Bruno est la première église baroque à être construite à Bordeaux avant  l’église Saint-Paul et l’église Notre-Dame.

L’église fait face au cimetière de la Chartreuse, le cimetière le plus ancien et le plus grand de Bordeaux.

Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862.

Histoire

L’église Saint-Bruno a été édifiée à partir de 1611 à la demande du cardinal de Sourdis, alors archevêque de Bordeaux et du frère Blaize de Gasq, sieur de Saint-Sulpice. L’église était l’église du monastère des Chartreux, la chartreuse Notre-Dame-de-Miséricorde dont il ne reste aujourd’hui que la porte.

 

Il fait pour cela, assécher un marais situé à son emplacement actuel, ce qui implique des travaux de terrassements et d’assainissements considérables. L’église est alors consacrée par le cardinal de Sourdis, neuf ans plus tard.

En 1793, pendant la révolution, l’église est pillée par les iconoclastes et vendue comme bien national. Les tombes des membres de la famille du cardinal de Sourdis sont alors profanées et les corps exhumés.

En 1820, après la Révolution, l’église est rendue au culte et monseigneur d’Aviau, alors archevêque de Bordeaux, la transforme en église paroissiale. Le prêtre qui la desservait étant lazariste, il fait placer l’église sous le vocable de saint Vincent. Cependant, l’église a repris son nom initial de Saint-Bruno.

En 1836, Monsieur Beaugeard, peintre, a pour mission de restaurer l’ensemble des fresques de l’édifice qui avaient été fortement abîmées par la fumée des bougies.

Architecture

Saint-Bruno est une église de style baroque. Sa façade se divise en trois parties distinctes et se compose notamment de six pilastres corinthiens . Au-dessus de la porte, dans une niche, on peut voir une statue d’une Vierge à l’Enfant.

À l’intérieur, l’église est marquée par son ornementation : ses fresques , ses boiseries et son dallage en marbre.

Le maître-autel se compose de quatre colonnes corinthiennes supportant un fronton circulaire. Le retable, de 1672, contient un tableau représentant L’Assomption de la Vierge réalisé par Philippe de Champaigne, peintre français classique, peu de temps avant sa mort.

De part et d’autre du maître-autel se tiennent une statue de la Sainte Vierge et une statue de l’ange Gabriel. Ces deux sculptures sont attribuées à Gian Lorenzo Bernini, sculpteur, architecte et peintre italien.

La Chartreuse de Bordeaux

Au xive siècle, quelques Chartreux de Vauclaire, chassés de leur couvent par les Anglais, ont bâti un petit ermitage, ou hospice, « hors des murs » de Bordeaux, à côté de la Garonne, devenu aujourd’hui le quartier des Chartrons sur une propriété qui leur a été donnée par Pierre Maderan, notaire de la ville ; l’acte date du 5 octobre 1383 . Arnaud Andra, chanoine et prévôt de l’église Saint-Seurin , leur fait aussi une donation le 26 août 1425. Toutefois, ils quittent cet ermitage en 1460, pour retourner à Vauclaire et laissent quelques religieux dans la maison.

Au xive siècle, le chapitre général rétablit la chartreuse de Bordeaux, sous le vocable de « Notre-Dame-de Miséricorde », dans un faubourg de Bordeaux, l’actuel quartier de Mériadeck. La nouvelle maison a pour fondateurs Blaise de Gasq, seigneur de Blaignac, baron de Saint-Sulpice, qui se fait chartreux, sous le nom d’Ambroise, au monastère de La Tour, en Calabre, et François d’Escoubleau, cardinal de Sourdis, son exécuteur testamentaire qui achète, le 13 janvier 1609 , au lieu-dit « Pipas », un vaste terrain marécageux, aux portes de Bordeaux. La première pierre de l’église, est posée le 8 juillet 1611par le cardinal de Sourdis, en présence d’Henri II de Bourbon, prince de Condé, gouverneur de Guyenne. Originellement dédiée à Saint Bruno, elle est consacrée le 29 mars 1620.

Le 25 octobre 1618, le cardinal de Sourdis décide de faire bâtir et de doter un hospice, l’hôpital Saint-Charles, à côté de la chartreuse, hôpital administré et dirigé par les chartreux, ainsi qu’une pharmacie.

Le , l’assemblée constituante prononce l’abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. Le monastère est partiellement détruit et les biens des chartreux confisqués et vendue comme biens nationaux. On a établi, en 1791 , dans l’enclos de la chartreuse, le cimetière général ; en 1802, le jardin des plantes, et en 1806, la pépinière départementale et plusieurs rues ont été créées, sur le reste du terrain de cet enclos.

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